les syndicats refusent les propositions de Sanofi 10/01/2013
Plan social : les syndicats refusent les propositions de Sanofi
Par Gaëlle Fleitour - Publié le 10 janvier 2013, à 07h33

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EXCLUSIF Six mois après l’annonce du plan de restructuration du groupe pharmaceutique, aucun accord n’a encore été trouvé entre la direction de Sanofi et les syndicats. Reçus par le cabinet d’Arnaud Montebourg mercredi 8 janvier, ces derniers ont refusé le compromis qui leur était proposé.
Les organisations syndicales de Sanofi espéraient toujours un gel du plan de restructuration annoncé par le groupe pharmaceutique en juillet 2012. Celui-ci prévoit 914 suppressions d’emploi.
Mais leur rencontre avec deux conseillers du ministre du Redressement Productif, le 8 janvier au soir, ne s’est pas révélée concluante. Selon Thierry Bodin, le coordinateur de la CGT chez Sanofi, le gouvernement et la direction de Sanofi ont pourtant échangé durant les trois dernières semaines.
Le maintien des sièges sociaux et sites de production français
Le groupe français serait ainsi prêt à s’engager à maintenir durant cinq ans ses sièges sociaux dans l’Hexagone. Idem pour l’ensemble des sites de production, toutes activités confondues, alors qu’il exporte désormais 50 % des volumes qu’il y produit. Problème : il n’y a "pas d’engagement sur le maintien de l’emploi dans les activités, ni d’engagement sur le maintien des sites hors production", estime le représentant syndical.
Pas de remise en cause du plan, selon les syndicats
La direction de Sanofi proposerait aussi de consacrer 50 % de ses dépenses de R&D en France, sur l’ensemble de ses activités (pharmacie, santé animale, biotechnologie, vaccins et développement industriel). Sans préciser la part des ressources internes, alors que les syndicats craignent une externalisation de cette activité. Actuellement, le laboratoire investit dans l’Hexagone 1,9 milliard d’euros, soit 40 % de ses dépenses en R&D. La direction serait également prête à geler durant deux mois le plan de restructuration concernant l’activité R&D - celle qui cristallise le plus d’inquiétude - en attendant la remise du rapport d’une mission spécifique sur le sort de son site de recherche de Toulouse.
Des propositions que les cinq organisations syndicales ont jugées inacceptables en l’état. Cela "ne s’accompagne pas d’une acceptation par la direction de la remise à plat du plan de la R&D", regrette Thierry Bodin, tandis que "les procédures concernant les plans de restructuration des autres activités (vaccins et support) ne sont pas gelées".
La trêve de Noël que la direction de Sanofi avait tenté d’amorcer semble avoir pris fin.
Gaëlle Fleitour
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